P R E A M B U LE




P R E A M B U LE



 

Essayer d’écrire l’histoire , fusse-t-elle celle du
volleyball algérien, c’est sans conteste prendre le « risque » de
provoquer des vagues et de se soumettre au feu des critiques acerbes,
élogieuses, objectives, subjectives, constructives, négatives… qu’une
telle entreprise peut provoquer.

 

 Cependant il est nécessaire, voir primordial qu’il y
ait un premier essai, une première mouture pour transcrire et préserver
ce qui reste de mémoire afin d’offrir aux générations futures de
volleyeurs une information fiable et, la plus objective possible, de
l’histoire du volleyball national afin d’honorer et pérenniser l’esprit
des hommes et des femmes qui l’ont faite, à travers le temps et
l’espace.

 

 Il serait tout à fait superflu d’affirmer que ce
premier recueil du genre prétende recenser tous les hommes et toutes les
femmes (dirigeants, entraîneurs, arbitres, athlètes) qui ont œuvré à la
vulgarisation, à la promotion et au développement du volleyball
national. Une énumération serait encore plus fastidieuse ; c’est
pourquoi, dans cette première édition nous nous sommes attachés à mettre
en exergue les principaux acteurs et les événements majeurs ainsi que
le palmarès du volleyball national post-indépendance.

 

 Que ce soit à l’Est ou à l’Ouest, au Sud ou au
Nord, la dynamique d’implantation de la balle au filet a connu des
fortunes diverses, liées à la disponibilité et à la bonne volonté des
hommes, des moyens matériels et infrastructurels, des systèmes de
formation et de compétition mis en place, ainsi que la politique et les
mécanismes de prospection, de détection, de sélection, de formation et
de prise en charge des jeunes talents et de leur encouragement.

 

 Que tous ceux et celles qu’on a omis de citer ne
ressentent pas cela comme un désir de marginalisation de notre part,
bien, au contraire nous serons heureux de recevoir tout document(s),
information(s) ou photo(s) d’époque pour enrichir, compléter ou mettre à
jour ce modeste ouvrage dont l’objectif premier est d’être un ouvrage
de référence, une préservation de la mémoire du volleyball national et
un outil didactique pour les générations futures.

 

 A tous ceux que nous avons cités nous espérons que
cela soit ressenti comme une reconnaissance de leur mérite par la
famille du volleyball national et par toutes les institutions
officielles qui le régissent, qui l’animent et qui veillent à sa
promotion, son développement, à sa vulgarisation et à sa performance.

 

 Aux générations futures de volleyeurs, nous
souhaitons qu’elles soient les dignes héritières des pionniers du
volleyball national et qu’elles sachent garder intactes l’esprit
d’abnégation et de dévouement qui a toujours fait et fera la force du
mouvement sportif national en général et du volleyball en particulier.

 

 

 


NAISSANCE DU VOLLEY BALL

 

 

Par un de ces hasards dont l’histoire possède le
secret, le volleyball est né, comme le basket ball, dans un collège
Y.M.C.A. (Young Men Catholic Association) du Massachusetts, aux U.S.A,
quatre ans seulement après son aîné, en 18958. Son inventeur, William G.
MORGAN, qui dirigeait le gymnase de la petite ville d’Holyoke avait
simplement voulu procurer une distraction paisible à ses élèves
rassasiés de gymnastique. Pour cela, il s’inspira d’un jeu allemand, le
Faust ball, dans lequel il était permis de laisser rebondir deux fois la
balle sur le sol. Il appela son invention la minetonette.

 

Celle-ci se pratiquait alors à neuf joueurs, qui
pouvaient échanger autant de passes qu’ils le désiraient. Le filet était
placé à 2,13 m du sol, les limites du terrain restaient très variables.
Le jeu fut bientôt adopté au collège voisin de Springfield, berceau du
basket ball, où étaient formés les animateurs de la Y.M.C.A.

 

Rebaptisé volleyball, parce qu’il se joue uniquement
de volée, il, se répandit rapidement aux U.S.A. Pendant la première
Guerre Mondiale, les soldats du corps expéditionnaire américain firent
connaître le volleyball en Europe. La Russie (ex U.R.S.S), la
TCHECOSLOVAQUIE, la POLOGNE en furent les premiers adeptes. Le
volleyball s’implanta plus difficilement en Europe Occidentale où il fut
longtemps considéré comme un simple jeu de plage. Cependant la Y.M.C.A
publia un règlement officiel, et une Fédération américaine fût fondée en
1928. En effet et jusqu’alors, le volleyball avait vécu sans instances
dirigeantes. Quant à la Fédération Française de volleyball, elle ne sera
constituée qu’en 1936. La Fédération Algérienne de Volley Ball a été
créée en décembre 1962.

 

La deuxième Guerre Mondiale ralentit l’essor du
volleyball en Europe, mais permit sa diffusion dans le monde entier,
notamment à l’occasion de divers mouvements de troupes. En avril 1947,
sur l’initiative de la France, la Fédération Internationale de Volley
Ball (F.I.V.B) vit le jour à Paris. Elle réunissait alors quatorze (14)
nations. Depuis, ce nombre n’a cessé d’augmenter ; devenu sport
universel, le volleyball compte aujourd’hui plus de cent millions de
licenciés répartis dans plus de deux cent (200) pays. Des championnats
du monde sont organisés depuis 1949, ainsi que des championnats
continentaux.

 

Les règles du volleyball ont considérablement évolué
depuis sa création. De neuf, le nombre de joueurs sur le terrain fût
rapidement ramené à six. En 1912 apparu le système de la rotation, en
vertu duquel chaque joueur se décale d’un cran après le gain du service.
Puis le filet fût placé à une hauteur supérieure et, le nombre de
touches de balles entre joueurs d’une même équipe limité à trois
seulement (deux passes).

 

Sur le plan technique, la première innovation
d’importance fut celle du « contre », avec laquelle débuta le volleyball
moderne. Le contre fut ensuite pratiqué à deux et même trois joueurs.
Quand au service bas, il fut détrôné par le service « balancier » et le
service « flottant » et enfin le service « smashé », plus puissant et
plus efficace. Depuis les années cinquante, l’école japonaise de
volleyball a apporté une contribution capitale aux progrès techniques de
ce sport.

 

Par rapport à la plupart des sports d’équipes, le
volleyball présente un certain nombre de caractéristiques originales. La
durée de chaque partie n’est pas limitée ; elle dépassait deux voire
trois heures, lorsque les équipes en présence étaient de valeurs
sensiblement égales. Actuellement il est rare d’être confronté à
pareille situation, car par soucis de médiatisation et d’impact
publicitaire, source de revenus appréciable pour la F.I.V.B, les règles
du jeu ont été régulièrement amendées pour réduire et maîtriser la durée
d’un match de volleyball à même d’assurer un spectacle captivant (temps
mort technique, rallye point system).

 

Les contacts sont exclus, de plus le volleyball est
sans doute, de tous les sports de balle, celui où l’on court le moins,
ce qui ne l’empêche pas d’être un sport athlétique et complet ; il
réclame en effet une excellente détente, des réflexes très prompts, une
extrême vivacité et une grande vision du jeu. Précision, adresse,
intelligence du jeu sont également des qualités essentielles d’un bon
volleyeur. En outre le système de la « rotation » oblige chaque
pratiquant à posséder un registre technique très varié. Enfin, dans son
principe même, le volleyball est un sport rapide, qui ne permet pas
l’hésitation : trois touches de balles seulement doivent suffire pour
résister à l’attaque adverse puis préparer et exécuter une nouvelle
offensive.

 

Après une brève apparition, à titre de
démonstration, lors des jeux de Paris en 1924, le volleyball est devenu
un sport olympique à part entière depuis les Jeux Olympiques de TOKYO,
en 1964, encore mieux il a enfanté le Beach Volley qui connaît un grand
engouement à travers la planète grâce aux circuits richement dotés ; le
Beach Volley est devenu lui aussi sport olympique, depuis les Jeux
Olympique d’Atlanta en 1996.

 

L’ex U.R.S.S et le Japon ont dominé une grande
période du volleyball mondial, mais actuellement plusieurs pays se
disputent le leadership grâce à un travail en profondeur et à la
professionnalisation de la discipline. Parmi ces pays on citera
l’Italie, Cuba et le Brésil.